Longue route que fut celle de ce prophète perse, ainsi marchait Zarathoustra. De ce penseur connu de l’antiquité, dont on ne connaît pas précisément les dates, fondateur du zoroastrisme, Nietzsche en fera son célèbre poème philosophique Also Sprach Zarathustra. Quelques années après Richard Strauss s’inspire à son tour de l’œuvre du philosophe allemand pour écrire un poème symphonique.

On quitte la fin du 19° pour nous retrouver en 1968, Stanley Kubrick sort son chef d’œuvre 2001 Odyssée de l’espace inspiré et coécrit par l’écrivain Arthur C. Clarke. Film audacieux et génial à bien des égards, notamment dans le parti pris d’illustrer les images de silence et de thèmes classiques dont le Also Sprach Zarathustra de Richard Strauss.

Quelque part dans un cinéma, un jeune homme allait s’étourdir de sensations rétines et tympans, Eumir Deodato restera marqué par le film et en fera quelques années après une reprise. Nous sommes en 1972 quand sort « Prelude » premier album américain du musicien brésilien qui a dû fuir son pays suite à la dictature militaire.

En première piste, on trouve « Also Sprach Zarathustra (2001) » un titre en clin d’oeil cinématographique. Une longue version hypnotique, enivrante de sons, le musicien s’entourant de belles pointures, la section rythmique laisse rêveur : Billy Cobham à la batterie, Ron Carter à la basse, Ray Barretto et Airto aux percussions… Le morceau remportera un Grammy Award. Le reste de l’album est à l’avenant

De la perse de Zarathoustra au groove d’Eumir, longue fut en effet la route, mais l’histoire est belle et le morceau une invitation au voyage…

Eumir Deodato « Prelude » (1972, CTI)

“Also Sprach Zarathustra”

“September 13″

Et comme nous ne saurions nous quitter sans un hommage à Stanley Kubrick et Richard Strauss, voici la bannde annonce de ce fabuleux film