Batucada Por Favor

22.02.08
Par LRC
Aquarela bateria Paris

Cela faisait quelque temps que je devais passer voir mon frère jouer avec sa batteria parisiano-brésilienne, objet de culte presque mystérieux du week-end.

L’association Pantruche, dont le noble objectif est de ressusciter le feu carnaval de Paris me fournissait l’opportunité idéale en organisant un défilé certes de taille modeste par rapport à celui de Rio, ou même celui de Dunkerque, mais ou allait se produire “Thomito” (Thomas pour l’état civil) et sa bande de batuqueiros. J’essaierai de placer d’ailleurs le maximum de vocabulaire brésilien dans cet article pour faire genre.

Les panchos rouges sont parmis nous

C’est donc empreint d’une curiosité brulante que nous vîmes défiler les premiers groupes d’une programmation des plus éclectiques : un char d’une association anti-capitaliste, une fanfare méridionale, une procession de l’association Franco-Chilienne de flute de pan en poncho rouge (l’AFCFPPR).

Certes cette dernière était sans doute la plus climatiquement adaptée, vu le vent glacial qui balayait les rues parisiennes. Mais j’étais venu voir Aquarela, membre du bloco (groupement de batterias) de Paris et maison mère des débauches rythmiques de Thomito. Même ma belle-mère Irlandaise était venu assister aux festivités: c’était dire l’importance de l’évènement.

Notre attente glacée fut enfin récompensée. Toto œuvrait ce jour là au chocalhos (sorte de petites cymbales maintenus par un cadre en fer) et c’est une samba conquérante qui vint réchauffer la rue Beaubourg. Nous nous sommes coulé derrière le wagon des musiciens et descendu ainsi jusqu’à la place de l’hôtel de ville, sorte de version congelée mais toujours dansante du carioca de Rio.

Finalement, la session s’est finie sur la place de la grandeur municipale, en compagnie des “Sambinhos”, qui ne sont pas le nouveau joueur Brésilien que le PSG espère signer, mais un autre orchestre brésilien, ceux-là en t-shirt rouge.
J’avoue avoir passé un certain temps à essayer de comprendre comment les 2 leaders communiquaient à coups de sifflet et de gestuelles les changements de rythmes . Si les symboliques animalières étaient discernables au niveau des mains, l’ensemble restera obscur au profane. On observera simplement que le sifflet est décidément un instrument d’autorité.

Pour conclure, une vidéo toujours du groupe mais lors d’une autre représentation. J’avais pris ma caméra mais vu que je suis aussi bon cinéaste que Christine Boutin est ministre, il vaut mieux montrer le travail d’un autre.

Avouons qu’à part le poncho, une lampée de rhum et une bonne dose de Batucada sont le meilleur moyen de faire monter la température au coeur de l’hiver.

Aquarela – “Concert à Coburg” (2006)

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4 commentaires

    1. Juanito le :

      Thomito por Favor! Très bien ce collectif et croustillante chronique du plus carioca de nos chroniqueurs parisiens…
      Pour ce qui est des percussions brésiliennes, c’est pour moi la meilleure école au niveau rythmique. Alors dans mon cas prêcher la batucada, c’est chroniquer un convaincu…

    2. M37 le :

      merci de laisser le PSG en dehors de tout ca !!!

    3. Docteur Pop le :

      … Même si on ne peut nier une certaine (et troublante) ressemblance entre Thomito et Raï. Alors, futur meneur de jeu ?

    4. claironette le :

      la premiere fois que j ai decouvert aquarela c etait quand ils ont joué pour les 20 ans
      un ami a moi , qui joue du surdo m y avait invité
      ce fut une revalation !! que du bonheur !!
      rentréé en province , je me suis inscrite a une ecole macunaima , ou je joue tous les jeudis soirs
      MERCI A AQUARELA ET MERCI A TOI DOMINIQUE DE M AVOIR FAIT DECOUVRIR LES PERCUSSIONS

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