Camping Sauvage

Deliverance Boy

Deliverance, qui passait hier soir sur le cable, fait partie de ces films associés à une seule scène. Dans ce cas celle du viol d’un pauvre représentant commercial par deux cutéreux qui n’ont jamais vu un dentiste, au milieu d’une vallée perdue des USA, destinée à la noyade pour cause de construction de barrage.
Mais l’intérêt du film de John Boorman est autre que sodomite. Il développe surtout les thèmes de la destruction de la nature par l’homme, l’incompréhension entre la culture urbaine et celle de l’amérique profonde, et les ravages de la consanguinité en monde rural.
Boorman a été d’ailleurs l’un des premier cinéastes à aborder la question de l’environnement. On se souviendra également de sa “Forêt d’émeraude”, plaidoyer plus ou moins réussi pour la forêt amazonienne, bien avant Sting et les fantastiques Deep Forest.

La musique de Deliverance est un élément essentiel du film: athmosphérique, menacante et envoutante. La fameuse scène du duel guitare/banjo, entre l’un des campeurs et un autochtone à l’ADN endommagé raconte finalement tout le film en quelques minutes. Les deux musiciens se rencontrant par la musique, s’aimant, s’affrontant, pour finalement se quitter, un monde entre eux.

Eric Weissberg & Steve Mandel – “Dueling Banjos” (1972, WEA)

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Un commentaire

    1. Juanito le :

      Très beau morceau qui, tu as raison, cristallise cette icompréhension entre deux mondes que même la musique ne rapprochera pas. Peut-être la scène la plus forte finalement…

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