En publiant Diagnostic en 2011, Ibrahim Maalouf clôt son triptyque, commencé quatre ans plutôt par son premier album Diasporas, suivi de Diachronism en 2009. Le musicien est au sommet de son art, I’alchimiste transformant le cuivre en or dans une partition brillant de mille carats. Sa musique foisonne de sons, un jazz sublimé d’influences venues des Balkans, du Brésil, de Cuba ou d’Orient.
C’est aussi une rencontre avec Oxmo Puccino sur le magnifique titre Douce, quelques années avant qu’ils ne se retrouvent sur l’album Au Pays d’Alice. L’album se clôt sur le somptueux Beirut, un morceau composé en 1993 par Ibrahim, alors âgé de 13 ans, découvrant pour la première fois sa ville natale en écoutant Led Zeppelin au Walkman, lointain ancêtre de l’ipod. Une longue montée en température d’un chaudron bouillonnant de nostalgie avant l’explosion finale où le cuivre de la trompette fusionne avec le métal de la guitare, grandiose…
Bien plus qu’un Diagnostic, l’album d’Ibrahim Maalouf est une excellente thérapie à la morosité et la bêtise humaine, une ode à la diversité et au métissage. Prescriptions que poursuit le Dr Maalouf, année après année, album après album, avec un rare talent. J’avoue abuser fréquemment de la dose prescrite…
Ibrahim Maalouf « Diagnostic » (2011, Mister Productions)
“Will Soon Be A Woman”
“Never Serious”
“Douce” (Featuring Oxmo Puccino)
“Beirut”
Le somptueux morceau Beirut sur quelques images d’Ibrahim dans cette ville qui l’a vu naître et lui a inspiré ce morceau
Une session live avec Oxmo Puccino