Dans les années 70, Norman Granz fondateur du mythique label jazz Verve créa un nouveau label : Pablo Records. Doté d’un solide carnet d’adresse il fit signer les plus grands d’Ella : Fitzgerald, Count Basie, Sarah Vaughan, John Coltrane… En 1977 il proposa à Dizzy Gillespie et Lalo Schifrin d’enregistrer un album, quinze ans après leur précédent disque.

Le trompettiste américain et le compositeur argentin se connaissent de longue date, c’est Dizzy qui décida Lalo à venir s’installer à New York au début des années 60. Engagé comme pianiste, Schifrin devient rapidement compositeur et arrangeur de plusieurs albums de Gillespie, c’est le début du succès. Viendra le temps des BO avec sa première partition sur Les Félins de René Clément en 1964, avant bien d’autres succès, Bullitt, Luke la Main Froide, Mission Impossible, Mannix, The Cincinnati Kid…

C’est donc un tout autre Lalo que retrouve Dizzy en 1977, les deux musiciens ont désormais la même stature. Une rencontre au sommet où le compositeur et arrangeur argentin tient la baguette et mène la danse, emportant le cuivre du maestro jazz sur les terres du funk. Leur album Free Ride, c’est un peu la ballade de Dizzy & Lalo en Harley sur les partitions de la Blaxploitation…

Dizzy Gillespie & Lalo Schifrin « Free Ride » (1977, Pablo Records)

“Unicorn”

“Free Ride”

“The Last Stroke Of Midnight”