A ma droite, des majors et des distributeurs lancés dans une fuite en avant : pas de baisse du prix des disque ni du niveau des marges en vue… malgré une chute des ventes de 50% en 5 ans (-18% pour 2007 en France).
A ma gauche, l’eldorado du peer-to-peer : un album gratuit en moins de 3 minutes sur son PC. Facile, trop facile… et au final destructeur.
Entre les 2, un marché à la recherche de solutions.
Succès en demi-teinte pour les plates-formes de téléchargement payant (chute de 5,5% des ventes en 2007 … pourquoi payer puisque tout existe en gratuit ?)
Pari (a priori) gagné pour Radiohead qui supprime à la fois les intermédiaires de production et distribution. Mais formule a priori réservée aux artistes installés… sauf dans sur le site Jamendo où les 6 143 albums sont mis en ligne gratuitement et les internautes invités à faire des dons. (Résultats non communiqués à ce jour)
Autre formule : la production communautaire. La formule existe en Allemagne où SellaBand produit 8 artistes grâce à 50 000 coproducteurs.
En France, mymajorcompany.com vient de se lancer sur ce créneau. Revendiquant le statut de label, le site caste des artistes et invite les internautes à en devenir producteurs. Objectif : récolter 70 000 € (budget estimé pour production d’un album, d’un clip, distribution et promo) à coup de dons individuels de 10 à 7 000 euros.
Quand le budget est atteint, lancement du projet et partage des bénéfices entre l’artiste : 20 (contre 10 ou 15 dans les majors dixit mymajorcompany), les producteurs : 30% (à partager selon quote-part des mises versées), les distributeurs : 15%. Les 35% restants sont pour mymajorcompany… la part des gains réservée à la « major company » est de fait la plus élevée des modèles de ce genre.
Rétribution correcte étant donné que les frais de prod et de promo auront déjà étés couverts. Sans compter la pub sur le site, les revenus ouverts par le placement de la tréso engendrée par les mises en attente d’investissement (rien que pour 30 artistes avec une mise moyenne de 20 000 € placés à 4% = 24 000 € annuels) et la tréso faite le cas échéant sur les gains réalisés (les producteurs sont payés par virement tous les 6 mois)
Dernier détail : impossible de récupérer sa mise. Au mieux, elle est recréditée dans le panier pour être réinvestie dans le site.
Pour finir, un lien sur le site en question où il ne faut pas rater les vidéos de promo assurées par papa et ses relations. (J’avais oublié de vous dire que l’un des créateurs du site est le fiston de notre JJ Goldman national qui a bien fait de ne pas viser une reconversion dans le théâtre).
Toute réponse même insatisfaisante est bonne à prendre. De toute façon il y a une réflexion à mener.
Juste une petite réflexion sur le mauvais fonctionnement des plate formes payantes : je dois être la seule nouille à posséder un PC dans cette assemblée d’adeptes d’Apple. Je suis de l’autre religion, ceux qui change 25 fois la carte mère et qui rajoute de la RAM pour pousser pépère encore un peu plus loin.
Sauf que j’ai pas un système Windows, j’ai dératisé la bête et je tourne sous Linux.
Pourquoi je raconte tout ça, c’est que leur saloperie de DRM pour le téléchargement payant n’est bien évidemment pas compatible Linux. De sorte que je ne peux pas acheter en ligne. Du coup je me venge sur la mule … na ! ( le P2P on a tout ce qui faut nous les linuxiens )
Le principe est aussi odieux que itunes. Achetez chez nous et tout se passera bien, on s’occupe de vous. On vous bombarde de pub agressives et très laides mais au moins techniquement ça marchera.
Essayez de rester libres et on vous mettra des bâtons dans les roues.
Fort heureusement, le DRM est en voie d’extinction. Les soucis de copies privées, de transferts vers différents appareils, etc. poussent le public vers le téléchargement illégal. Donc, bientôt la fin de ce système infernal.