Il y a un an nous quittait le Godfather of Soul, James Brown. Plus qu’un surnom, un véritable titre pour cet artiste majeur qui influencera aussi bien Miles Davis, Fela que les rappeurs. Sous les feux de la rampe la star a aussi sa part d’ombre, ce qui lui vaudra quelques séjours à l’ombre, de quoi pimenter la légende sans éclipser l’œuvre.

A un époque où on nous buzz les oreilles avec le soufflet tecktonik, comment ne pas rendre hommage à ce véritable génie du dancefloor.
Maestro du pas de danse glissant au service d’une énergie d’épileptique illuminé de tout son soul, là aussi l’influence de James se fera sentir, que l’on pense seulement au moonwalk de Michael Jackson. James Brown déclarait d’ailleurs en toute modestie « Je leur ai appris tout ce qu’ils savent, mais pas tout ce que je sais ! ». Il restera le maître, ils seront les disciples.

Pour dépenser toute cette énergie il faut évidemment une musique survoltée. Mister Dynamite, un autre de ses surnoms, est armé pour cela et il sait s’entourer de seconds couteaux affûtés tels Maceo Parker, Bootsy Collin, Bobby Bird… En écoute son célèbre “Funky Drummer”, dans une version minimaliste chant-batterie d’autant plus impressionnante. Simple, épuré mais d’une redoutable efficacité. Certainement un des morceaux les plus samplés notamment chez les rappeurs. Un morceau qui d’ailleurs n’est pas sans me rappeler l’excellent Requiem pour un Con de Gainsbourg, mais c’est une autre histoire, une autre chronique…

Godfather of Soul fut donc rappelé au Tout Puissant un 25 décembre 2006 et c’est toute la communauté de la grande crèche du groove qui depuis porte le deuil du divin enfant des dancefloor.

James Brown – “Funky Drummer” (bonus Beat Reprise) tiré de “In the Jungle Groove”