Ethio-Jazz

29.06.07
Par LRC
Mulatu Astatqé

Malheureusement plus connue pour ses guerres fratricides avec l’Erythrée et ses famines cycliques que pour les gloires de la civilisation nubienne, l’Ethiopie recèle un trésor musical caché avec sa scène jazz des années soixante dix. Ce genre limité dans le temps et géographiquement, mais non par son intérêt musical, est dominé par la figure emblématique de Mulatu Astatqé.

Fils d’une riche famille éthiopienne, Mulatu part étudier à Londres mais bifurque trés rapidement vers la musique. Aprés sa période anglaise ou il s’ouvre à la musique latine et des caraïbes, il file à New-York ou il tombe amoureux du Jazz et plus encore du latin-Jazz.

Après avoir passé une dizaine d’années en Occident, Mulatu rentre enfin au bercail ou il tentera d’imposer un nouveau style, l’Ethio-Jazz, mélange de musique traditionelle locale et de Jazz. Sa stature immense dans son pays contribuera à créer une scène vibrante et bientôt avortée mais qui produira nombre de groupes intéressants pendant une dizaine d’années.

Le morceau “Yègellé Tezeta” est l’un des rares morceau d’Ethio-Jazz a être un peu connu, grâce à sa présence sur la bande originale du film de Jim Jarmusch “Broken Flowers”. Cependant les fans de jazz préfèreront l’achat de l’excellente compilation “Ethiopiques 4″ qui couvre un plus grand choix de morceaux du genre. Comme je ne suis pas chien, je vous joins également “Emnete” mon morceau préféré de Mulatu, seulement disponible sur la compil “Juke Joints 2″ des allemands de Boozoo Bajou.

Enjoy

Mulatu Astatqé – “Yègellé Tezeta” tiré de “Ethiopiques vol. 4″ (Buda Musique)

Mulatu Astatqé – “Emnete” tiré de “Juke Joint 2 – Boozoo Bajou” (K7, 2006)

 

3 commentaires

    1. Alexandre le :

      C’est excellent ! voilà un courant que je me promets toujours d’explorer. En parlant d’Ethiopie, ça nous change de We are the world.

    2. LRC le :

      Concernant la série des Ethiopiques, qui semble avoir un quasi monopole sur les enregistrements du genre (déja 21 volumes), je te conseille également le volume 8, plus varié que le 4 qui est plus concentré sur Mulatu et contient uniquement des instrumentaux. Pour ma part j’aime les 2 qui procurent des sensations différentes mais je trouve que ce sont les meilleurs de la série, meme si je ne les ai pas tous explorés. Bonne écoute Alex !

    3. Alexandre le :

      Merci ! J’en ai vu quelques-uns à la médiathèque que je fréquente.

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