Aujourd’hui pas de groove, c’est la grève !

Ce n’est pas que l’on s’oppose par principe au besoin de réforme, dont nul ne conteste la nécessité d’ailleurs. Non ce qui énerve c’est de voir un petit teigneux à talonnette mener tambour battant une réforme, comme tant d’autres, sans recherche d’un consensus au regard des enjeux de société, et au détriment des plus faibles. Les talonnettes cela ne donne pas de la hauteur mais de la suffisance.

Quid des carrières incomplètes des femmes, quid des parcours professionnels amputés de chômage, quid des métiers pénibles, de ces gens brisés et contaminés, quid de ces jeunes envoyés, l’adolescence venue, à l’usine faute de n’avoir eu la chance d’étudier… Autant de cas qui témoignent des yeux de Chimène qu’à le pouvoir pour un libéralisme qu’il séduit en se déshabillant de ses droits sociaux.

Auparavant le sang du peuple servait à fonder des nations, à bâtir des républiques, à créer du lien social, quand le vent soufflait, c’était le souffle de l’histoire. Désormais c’est dans le sang d’un prolétariat industriel et tertiaire que s’érigent les forteresses du profit. Et quand souffle le vent, il n’annonce que les tempêtes boursières dévastant le tissu social.

Et si mon encre peut vous paraître bien rouge, c’est le rouge de la colère face aux injustices mais aussi le rouge de la honte devant l’histoire d’un petit homme qui se voulait grand et dont la carrure d’arriviste ne remplissait pas l’étoffe d’un destin qu’il croyait épouser. Le clinquant ne fait pas les ors de la république.

C’est pourquoi il ne faut pas transiger sur nos revendications :
- la prise en compte des années de dancefloor dans le calcul de la retraite
- moins 50% sur les cd sur présentation de la carte vermeil
- la diffusion d’ultramagnétique dans toutes les maisons de retraite

Le préavis de grève ne portant que sur une journée, retour au groove demain !
Et merci au dessinateur Plantu pour son trait incisif et sa participation involontaire à ce billet.