Hors Limites

11.10.12
Par Max Flash

Arles est totalement coupée en deux par un fleuve immense : à ma gauche la vieille ville historique, les ruines officielles, l’agitation, les touristes et les terrasses, à ma droite la fausse ville au tissu urbain relaché, pleine de trous et de friches. Tout à l’air abandonné, déserté, cataclysme lent et paradoxal. Le monument monumental de cette déchirure est le grand pont qui traverse le Rhône, occupé par une autoroute et surtout, ce qui ne se voit pas du tout de l’extérieur, il est creux et une magnifique piste cyclable passe dans son caisson.

Si vous aimez vous faire peur, passez-y la nuit, l’éclairage est déficient, les tags omniprésents et les ombres flippantes. Sans compter la bande son, vous êtes sous l’autoroute et le grillage central donne à l’air libre, ce qui permet à tous les gaz d’échappement de bien retomber à l’intérieur du caisson. Le prochain Fort Boyard est né, les survivants ne seront pas nombreux, mais atmosphère inimitable.

Autrement le reste des friches fait son travail très correctement, grandes mers d’herbes folles pleines de souris et de chats sauvages, tags parfois très réussis, ambiance gangs of NewYork spectaculaire, surtout à l’ombre des piliers d’autoroute, brocante économique sur tout ce qui tombe des camions, qui passent forts nombreux quelques mètres au-dessus, un vrai désert urbain au-delà des frontières du monde connu…

Iphone 4, Hipstamatic, objectif John S, film INA’s 1982


 

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