Indigo Indien

31.05.12
Par Juanito
Lindigo

Une musique interdite par la République Française jusque dans les années 80, mais oui c’est possible. Le maloya plonge ses racines dans le labeur des ouvriers agricoles et leurs ancêtres esclaves, dans leurs musiques et chants contestataires. Chants trop libertaires et indépendantistes, pour cette si lointaine Réunion, que voyait d’un mauvais œil le pouvoir central. Certains goûteront l’ombre et l’hospitalité de l’administration pénitentiaire de n’avoir trop chanté ce soleil qui ne demandait qu’à briller pour tous.

Mais de cette terre volcanique que l’on croyait, ou que l’on voulait, éteinte, le maloya a connu une renaissance, phoenix des cendres d’un ordre moral consumé de sa propre bêtise… Désormais officiellement inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco, la reconnaissance en 2010 du musicien Danyel Waro est venu conforter l’aura internationale dont bénéficie désormais le Maloya.

Lindigo-Maloya-Power

Enraciné dans sa culture réunionnaise mais ouvert aux influences, le collectif Lindigo métisse sa partition ouvrant l’ère de la modernité du maloya, l’album «Maloya Power» étant réalisé par Fixi du groupe Java. Juché au sommet de son python rocheux, brassé des vents africains, jamaïcain, brésiliens ou américains, Lindigo nous donne à entendre une terre, pierre précieuse plongée dans son écrin de blues Indien.

Lindigo «Maloya Power» (2012, L’autre Distribution)

“Zalouzie”

“Maloya power”

“Yao”

“Nou nou ve”

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