La Belle Mélancolie d’Agnes

02.10.13
Par Juanito
Agnes Obel - photo

Il y a trois ans sortait “Philarmonics”, le premier album d’Agnes Obel, je conviais alors prose et poésie à sertir de mots un joyau scintillant de notes. Ne reculant devant rien, le jour de publication de ma chronique, j’accompagnais de neige cette sublime partition (comme en témoigne un des commentaires) Au tellurisme glaciale des compositions d’Agnes ne pouvait répondre que l’évanescence des flocons… J’étais jeune et un peu fou.

Son premier disque a tourné sur de nombreuses platines quand elle-même tournait sur de nombreuses scènes. Mais Agnes n’était pas de celles qui font 33 tours et puis s’en vont. L’encre de sa partition puise au profond de ses racines musicales et familiales, ténue et tenace, toujours sa graine perce la glace.

Agnes Obel - Aventine

Agnès porte avec élégance un rien de mélancolie drapant ses compositions. Et si ses partitions se prêtent mieux aux BO d’Ingmar Bergman qu’à celles de Mel Brooks, on l’aime quand même. Succès oblige, elle n’a pas manqué de propositions en tout genre, des orchestrations symphoniques aux avant-gardistes de l’électro. Mais elle reste fidèle à l’esprit de son premier album, minimalisme racé et glacé qui s’étoffe sur son nouvel opus “Aventine” d’arrangements sublimes au service d’une voix douce et envoûtante.

Vous me pardonnerez de ne pas convier à nouveau la neige, ce genre d’effet ne marche qu’une fois, le public se lasse si vite… Sentant poindre un je-ne-sais-quoi de déception, réjouissons-nous Agnes Obel est en concert!
A Rouen, c’est le 23 novembre au 106 !

Agnes Obel (2013, Play It Again Sam – PIAS)

“The Curse”

“Fuel to Fire”

“Aventine”

“Fivefold”


En bonus, toujours extrait de l’album Aventine, une session live de “Smoke & Mirrors”.


En bonus 2, on vous gâte, une session live de “The Curse”.

 

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