La Tectonique des Dancefloors

04.12.07
Par GroovyLady

J’avais envie de partager avec vous ma récente découverte d’un énième avatar de la culture électronique : la Tecktonik. Vous allez peut-être vous dire que je ne suis qu’une vieille ringarde, parce que ça fait déjà 2 ans que vous assistez avec assiduité aux soirées Tecktonik Killer; ou plus simplement parce que depuis que j’ai écrit cet article il y a 3 semaines, j’en entends parler partout.

Mais tant pis… faisons toute la lumière sur le phénomène.

La Tecktonik est née au dessus de la Nationale 7 (celle de Trenet), au Metropolis lors de soirées destinées à booster en France le hardstyle techno.

La Tecktonik, c’est d’abord une danse. Mélange de jumping (on saute), de disco (on se déhanche en faisant des pas), de hip-hop (on glisse) et de vogging (on fait des mouvements étudiés avec les bras, genre je-me-mets-du-gel-dans-les-cheveux – rappelez-vous Madonna in Vogue…) Ca s’effectue solo (exhibition) ou en battle (jugement à l’applaudimètre)
La Tecktonik c’est aussi un look : androgyne tendance metrosexuel, motifs géométriques noirs et blancs, accessoires fluos, vans ou converses, têtes de mort, étoiles, paillettes et coupes de cheveux improbables.
La Tecktonik c’est une marque, avec un logo, déposée par les organisateurs des premières soirées et donc avec interdiction d’exploitation sans accord préalable.
La Tecktonik c’est une boisson énergisante.
La Tecktonik ce sont des compils…
Bref, la Tecktonik c’est un business.

L’onde de choc Tecktonik s’est diffusée au départ grâce au web sur lequel les premiers adeptes du mouvement ont mis en ligne la vidéo de leurs exploits. Je vous ai trouvé un petit best of. (Ils sont pas mignons ces ados en train de danser dans le salon ou le garage familial ??)

Bilan à fin 2007 : la Tecktonik va bien.
Elle fait fureur chez les 15/25 ans, rassemble des milliers d’aficionados lors des mythiques soirées mensuelles du Metropolis, a conquis l’ensemble des boites de l’hexagone et fait l’objet de multiples sujets dans les médias (TF1, Libé, Elle, France inter…)

Prochains enjeux : exporter de ce produit 100% français-môsieur et se libérer des contraintes du label en passant du terme Tecktonik à celui plus vaste de « danse electro », enfin faire reconnaître la « discipline » en en faisant un style de danse comme le hip-hop ou le tango.

Prendra/prendra pas ? Affaire à suivre…
En tout cas, il va falloir reprendre les abdos-fessiers et s’entraîner fort si on veut suivre le rythme sur le dancefloor.

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5 commentaires

    1. Aznarette le :

      Nan, moi mon préféré c’est celui qui est torse-nu et qui se dandine dans l’appart Louis 16 de ses parents avec la vraiecheminéeavecduvraifeudedans. Quand tu veux Groovylady pour un test de Tectonik sur le dancefloor très bientôt ave la cheminée…

    2. GroovyLady le :

      Même pas peur !!…
      Sinon bel habillage de Noyel avec le renne et tout, c’est mignon tout plein.

    3. Juanito le :

      Oui c’est bien cette petite déco, ça met dans l’ambiance. En plus on peut même adopter un renne, nous indique le bandeau, certes pittoresque mais quelque peu encombrant. On pourrait pas adopter un tourteau…

      Sur la tecktonik, c’est un peu monté en mayonnaise commerciale cette affaire, on profite de l’émergence de la plaque électro dans la tectonique des dancefloors, j’aime bien ce titre, pour nous faire prendre un frémissement médiatique pour un séisme de fond…
      D’une part les gens qui moulinent les bras sur de la techno, on en croise depuis plus de 10 ans dans les raves et autres free party, d’autre part ils sont loin, très loin d’avoir la technicité et le style de leurs ainés du mouvement hip-hop et breakdance.

    4. GroovyLady le :

      C’est vrai que l’excès de zèle dans le mouvement rappelle certains éclatés croisés dans les clairières de Fontainebleau… Ce qui est intéressant c’est "l’institutionnalisation" de la chose.
      Mais en technicité, ça ne voudra jamais la Juanitonik !

    5. Rick le :

      C’est vrai qu’on dirait un mélange de Smurf qui aurait bouffé un peu trop de Techno Makina espagnole. Merci GroovyLady de nous éclairer sur le sujet car je commencais à me sentir vieux tout d’un coup.

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