Le Cercle des poètes de l’ONU (et quelques Zombis)

29.09.10
Par ultramagnetique
bd-Quai-Orsay

Christophe Blain & Abel Lanzac
Quai D’Orsay, chroniques diplomatiques
(2010, Dargaud)

Certains le voyaient pendu à un croc de boucher… D’autres ont préféré le croquer en bulles… Au départ une rencontre entre le dessinateur Christophe Blain (Isaac Le Pirate, Socrate Le Demi-chien…) et Abel Lanzac ex conseiller ministériel au Quai d’Orsay en charge des discours. Au final un regard cynique et plein d’humour sur les dessous de la diplomatie.

La bande dessinée s’ouvre sur un Arthur Vlaminck fébrile pour son rendez-vous avec Alexandre Taillard de Vorms ministre des Affaires Etrangères. Ce dernier, avec sa grande taille et son aura, masque mal un Dominique de Villepin que l’on devine sans peine derrière ce personnage qui est la clé du récit.

On suit avec jubilation les déboires de ce pauvre Arthur en charge des « langages » pour le ministre à savoir, les discours, il est au prise avec tous les conseillers et responsables administratifs gravitant autour du ministre.

Il est surtout confronté à un Taillard de Vorms, véritable tornade graphique traversant les couloirs, surgissant dans les réunions de travail pour y asséner ses pensées autant grandiloquentes qu’inconstantes. Charge au pauvre Arthur d’en faire l’impossible synthèse sous l’influence des différents conseillers.

Ce ministre brocardé par Blain & Blanzac est irrésistible avec sa manie du stabilo. Selon lui un bon livre est un livre qui gondole… Plus les pages auront été stabilobossées, plus les pages gondolent témoignant de l’importance de la pensée… Ou encore dans sa manière de résumer sa pensée, façon com, en 3 mots clés. Le problème étant qu’ils changent sans cesse sous l’influence de ces amis poètes ou écrivains : Légitimité, Unité, Efficacité. Puis viennent Responsabilité, Urgence, Interdépendance, Conscience…

Quai D’Orsay ou comment avoir le rire diplomatique, pas trop critique ou satyrique mais plutôt une encre caustique dégoulinant sur les velours feutrés de la diplomatie.

Par Juanito

walking dead

Robert Kirkman et Tony Moore
Walking Dead (Série en cours)
(Panini)

On les croyait morts et ils parcourent à nouveau la surface de la terre, prêt à mordre le premier venu… Est-ce les troupes du autrefois moribond Front National ?
Non je veux bien entendu vous parler des zombis, créatures surnaturelles qui à l’instar de leurs confrères les vampires sont des plus à la mode en ce moment, particulièrement chez les jeunes filles ou les dames en période de régression libideuse (Twilight).

Mais alors que les suceurs de sang sont des entités nées à l’age romantique avec toutes les valeurs qui lui sont associés (l’immortalité, l’amour éternel, l’attirance pour les jeunes filles au teint tuberculeux), les zombis sont un mythe plus moderne.

Popularisés par le grand George A. Romero, le film de zombi constitue a lui seul un sous-genre cinématographique qui au-delà du simple divertissement permet (dans le meilleur des cas) une critique souvent salutaire et jouissive de notre société. On se rappellera d’ailleurs cette scène de “Zombis”, le deuxième film de Romero, ou les zombis errent dans un supermarché en poussant leur caddie…

C’est dans cette lignée que se situe la BD “Walking Dead”, une oeuvre qui s’attache beaucoup plus aux personnages survivants plutôt qu’aux hordes de morts-vivants affamés, qui ne sont ici qu’un prétexte. Alors que le monde s’est écroulé autour d’eux, les personnages de Walking Dead doivent reconstruire leur humanité et affronter leur face sombre. La série connaît d’ailleurs un franc-succès chez nos amis Yankees et apparemment la série télé n’est plus très loin. On espère qu’il faut s’en réjouir…

Walking Dead est une lecture à la fois facile et finalement pas si légère…

Par LRC

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