J’ai revu pour la énième fois “Phantom of the Paradise” hier soir en DVD, objet cinématographique et musical toujours pas identifié.
Dirigé par un Brian de Palma visiblement exalté pendant le tournage, le fim est un désastre critique et commercial à sa sortie et une oeuvre unique dans la filmographie du réalisateur.
Passé maintenant au rang d’objet culte, “Phantom of the Paradise” est un témoignage à la fois sérieux et déjanté sur les dérives et arnaques du show-business (déjà), le tout nappé d’un parfum de liberté sexuelle trés seventies.

La musique du film est pour une fois vraiment originale. A sa tête, Paul Williams (qui a travaillé à l’époque avec les Carpenters) s’éclate avec des pastiches jouissifs de John Lennon, des Beach Boys et des postures glam-rock. Sa contribution au film ne s’arrête d’ailleurs pas à la composition : il interprète aussi l’un des rôles principaux, celui du diabolique nain blond “Swann”.

En début de séance, “Goodbye Eddie” est un délire vocal, dans lequel le chanteur implore les américains de l’envoyer au sommet du hit-parade afin qu’il puisse offrir une opération chirurgicale à sa soeur.
“Upholstery” se fout gentiment des Beach-Boys tandis que “Special to me” est un groove pré-disco qui abandonne le pastiche et révèle tous les talents d’arrangeur de Paul Williams.

Paul Williams – “Phantom of the Paradise” (1974, A&M)

“Goodbye, Eddie, Goodbye”

“Upholstery”

“Special to Me (Phoenix Audition Song)”