La chanteuse Rosemary Standley aurait pu se contenter du succès et de la reconnaissance obtenue au sein du groupe Moriarty. Mais bouillonnante de talent, partitions légères et croquant les notes, Rosemary poursuit ses infidélités après une escapade avec la violoncelliste brésilienne Dom La Nena et leur superbe album Birds On A Wire.

L’effrontée des partitions n’a pas froid aux tympans, s’attaquant au répertoire baroque anglais du 17° siècle ou la folk américaine du 19° siècle, cette dernière s’inspirant parfois des traditions irlandaises ou écossaises. Belle œuvre qui obligea les musiciens à souffler la poussière sur les grimoires de quelques compositions oubliées.

Un répertoire vieux de 400 ans revisité et réarrangé avec des instruments d’époque, Rosemary s’entourant du Helstroffer’s Band. Superbes orchestrations offrant d’écouter clavecin, orgue et viole de gambe mais aussi de découvrir des instruments plus rares, théorbe ou serpent.

Comme un écho à son travail avec la violoncelliste Dom La Nena, on retrouve là aussi une œuvre d’Henry Purcell, on peut y entendre le son du serpent, ce « cuivre » fait de bois et d’étonnantes courbures.

Rosemary Standley & Helstroffer’s Band « Love I Obey » (2015, Alpha Productions)

“Bruton Town” (Boccacio, adapted from the work of Cecil J. Sharp)

“Hush You Bye” (from tehe work of Alan Lomax)

“An Evening Hymn” (Henry Purcell)

Un court reportage sur l’enregistrement des sessions avec les musiciens et leurs instruments.