Dénichant quelques vieux albums de Curtis Mayfield, je me suis rendu compte à cette occasion qu’il n’y avait aucune chronique de cet extraordinaire musicien sur UM ! Une honte, un scandale dont je m’étonne que le courrier des lecteurs ne s’en soit pas fait l’écho, je n’y vois là qu’une politesse par trop indulgente… Je vous propose donc de réparer cette injustice et de redécouvrir trois albums au travers d’un trépidant triptyque de chroniques, en voici le premier volume…

Avant que Curtis Mayfield ne connaisse le succès sous son nom, si ce n’est la gloire avec la BO de Superfly, le musicien et compositeur fut longtemps membre du groupe The Impressions. De 1958 à 1970 Curtis s’impose peu à peu au sein du groupe par ses compositions et sa voix, signant quelques titres qui feront la gloire du groupe.

En 1968 sort This Is My Country, album oublié, album charnière entre deux décennies, celle des grands classiques soul et celle du renouveau que préfigure Curtis Mayfield avec d’autres : Isaac Hayes, Marvin Gaye… Précurseur des préoccupations sociales pour ce qui est des textes, il n’est pas en reste sur les partitions qui annoncent la carrière à venir du musicien. On peut même noter la participation de Donny Hataway qui cosigne un des titres…

Et que dire de l’ironie du titre de l’album « This is my Country » et la pochette illustrant un quartier pour le moins délabré…

The Impressions « This Is My Country » (1968, WEA International)

“They Don’t Know”

“Fool For You”

“This Is My Country”