Soûl d’oubli et Ivre de Succès

19.10.12
Par Juanito
Terry-Callier

Né en 1945 dans une Chicago, terre de blues et soul, initié dès sa plus tendre enfance au piano, ami d’enfance de Curtis Mayfield, Terry Callier verra lui aussi les portes du destin s’ouvrirent. Enregistrant ses premiers morceaux pour Chess Records à 17 ans, la première marche fut rapidement gravie…

terry-callier-what-color-is-love

Un artiste qui eu l’oreille des critiques mais pas celle du public… Et pourtant en 1972, Terry Callier sortait “What Color Is Love”, œuvre injustement méconnue. Subtile partition de folk, soul et jazz. Lente et longue combustion s’enflammant. Des flammes, il n’est de plus ardentes que celles de “You’re Goin’ Miss Your Candiman”, son intro envoûtée d’une ligne de basse fera date…

Abandonnant sa carrière à l’aube des 80’s, Terry disparu peu à peu des scènes, des ondes et des platines… Jusqu’à ce que la génération suivante le redécouvre. Le fabuleux morceau “Listen” de Urban Species doit beaucoup au sample de “You’re Goin’ Miss Your Candiman”, à redécouvrir sur la chronique de Dr Pop. En retour le succès de “Listen” offrira à Terry Callier une reconnaissance tardive de son talent en même tant qu’elle relancera sa carrière. Toute une époque où les Massive Attack, Tricky, Portishead & Co, samplent en le sublimant le répertoire de la génération précédente…
Terry Callier signant même dans la foulée quelques albums avec certains grands noms de cette génération (Massive Attack, Urban Species).

Terry Callier « What Color Is Love » (1972, Verve)

“You’re Goin’ Miss Your Candyman”

“Ho Tsing Mee (A Song Of The Sun)”

“Dancing Girl”


En bonus un live de “You’re Goin’ Miss Your Candiman” enregistré bien des années après, Berlin en 2005 d’après les commentaires postés sur cette vidéo…

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2 commentaires

    1. Rick le :

      C’est ce qui s’appelle une chronique “pré-mortem”, non? Encore un Maître qui s’en est allé trop tôt.

    2. Juanito le :

      Je n’ai aucun don de précognition, ni même un quelconque contrat d’exclusivité avec l’Au-delà..
      Pour une fois que je rendais hommage à un vieux maître de la soul sans attendre que la faucheuse ne le sorte de l’oubli…

      Terrible perte oui.

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