Tout fout le camp, même les lapins, c’est la faute aux américains avec leurs burgers géants et leur cocas d’un litre, toujours plus, plus de viande, plus grand, plus gros, la société devient obèse et la nature lui emboîte le pas.
La vieille tradition génétique est battue en brèche, au début on croit à un bon gros montage photoshop mais non, c’est vrai et authentifié dans le livre des records, tout fout le camp, même l’échelle des choses, se promener dans la campagne va ressembler à un vieux film de science-fiction des années cinquante, et ce n’est même pas la faute à Tchernobyl qui est très loin de la photo, ce qui arrive au lapin va arriver aux autres, pour de vrai, en liberté dans les bois, finies les promenades sauf équipés de bazookas et de grenades défensives au cas où vous croiseriez quelques papillons carnivores.

L’effet « mamouth » est un signe de l’époque, avant il y avait les légumes, la plus grosse tomate, le plus gros concombre, mais cela n’avait pas cette dimension répugnante de bête malade incapable de vivre à l’état naturel, état qui a disparu et avec lui la bonne taille des choses, retour aux dinosaures géants qui prennent la forme familière de l’animal domestique pour mieux nous envahir.