Un souffle de Jazz

24.01.11
Par Juanito
A Bout de Souffle

« A Bout de Souffle » fut et restera l’un des films emblématiques de la Nouvelle Vague. Jean-Luc Godard y explose l’académisme du cinéma traditionnel, gagnant là le respect des critiques (il débuta lui-même aux Cahiers du Cinéma) et une consécration internationale.

a bout de souffle

Michel Poiccard (Jean-Paul Belmondo) volant une voiture à Marseille pour se rendre sur Paris, abat un policier lors d’un contrôle… Le reste est une course-poursuite contre la mort, une course à bout de souffle pour l’amour de Patricia (Jean Seberg). Les histoires d’amour finissant mal en général, le bitume parisien sera son linceul…

Pour son premier grand film, Jean Luc Godard fera appel à Martial Solal, tous deux ne se connaissent pas et sont des artistes en devenir. Martial Solal a grandi à Alger où, découvrant les comédies musicales débarquées avec les troupes américaines, ses rêves de jazz prennent une texture de pellicule. C’est Jean-Pierre Melville (Le Cercle Rouge, L’armée des Ombres, Le Samouraï…) qui le recommandera à Godard.

Martial compose une partition alternant les thèmes angoissants des poursuites et les mélodies plus légères quand percent les flèches de Cupidon. La mort n’étant parfois que l’ombre de l’amour, les compositions les plus légères ne se départissent jamais d’une certaine gravité. Martial écrivait là quelques notes dont les croches noircissaient l’inconscient collectif d’un thème autant suranné qu’intemporel.

Martial Solal « A Bout de Souffle » (1959, Sido Music – Emarcy)

“New York Herald Tribune”

 

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