John Leslie « Wes » Montgomery commença à chatouiller la guitare sur le tard, à 20 ans. Sachant qu’il mourra à 45 ans, il ne fallait pas non plus trop tarder… Autodidacte, il n’en a pas moins développé un style personnel reconnu des plus grands. Après un premier passage chez Lionel Hampton, ce sont finalement les frères Nat & Cannonball Adderley qui le découvriront par hasard lors d’un concert et lanceront sa carrière.
Il faut dire que l’homme a peu de temps pour suivre une formation, rapidement père de famille nombreuse, 7 enfants…, il lui faut nourrir ses ouailles. Et c’est ainsi que Wes sera pendant des années, soudeur en usine le jour et guitariste de jazz le soir. Travailler plus pour gagner plus, déjà à cette époque… En attendant il y laissera sa santé.
Si Movin’ Wes n’est pas de ses albums les plus réputés, le titre éponyme possède un indéniable groove avec son orchestration de cuivres et guitare. Un prolétaire du jazz qui n’aura eu de cesse de remettre son œuvre sur l’établi pour la façonner.
Wes Montgomery – “Movin’ Wes” (1965, Polygram)
” Movin’ Wes
Toujours groovy Wes, et moelleux grâce au gras de son pouce. Il n’utilisait pas de médiator pour gratter les cordes de sa guitare car il jugeait son attaque trop puissante. Ça dérangeait ses voisins et il n’en n’aimait pas le son.
J’écoute souvent Wes. J’ai commencé la guitare très tard moi aussi, il y a 11 ans à 26 ans. J’en profite pour me faire un petit coup de pub : Je jouerais 4 morceaux samedi soir au Petit Journal Montparnasse. je tiendrais la basse du quintet de jazz du conservatoire de ma commune. Pour les anciens de Pasteur, c’est madame Meunier, notre prof de musique à l’aube des 80′s qui sera au piano (je boucle un peu la boucle, comme un DJ) Le reste de la soirée sera assuré par l’ensemble vocal jazz du conservatoire, l’excellent quartet DUKE et aussi par notre prof et pianiste Gilles Bacry accompagné de ses vieux camarades.
La seule ombre au tableau demeure le prix des consommations. On voit que l’inflation touche tous les carburants !