
Quand le sorcier des sons afrobeat rencontre le vaudou haïtien… C’est un peu l’histoire d’Afro Haitian Experimental Orchestra, ce collectif de musiciens créé autour de Tony Allen. Tout est parti de l’Institut Français en Haïti, un truc tout ce qu’il y a de plus sérieux rattaché à l’Ambassade de France, sa directrice a eu l’envie d’organiser une rencontre entre celui qui fut le batteur et directeur musical de Fela et des musiciens de la scène locale haïtienne. Si seulement les diplomates pouvaient se mettre un peu plus au groove, je crois que la petite musique de notre planète serait bien plus mélodieuse…
Et c’est le Bureau National d’Ethnologie d’Haïti – ça le fait niveau carte de visite – qui a aidé à recruter percussionnistes et chanteurs. Il faut dire que son directeur, Erol Josué, est aussi un chanteur et danseur baigné de culture vaudou qui pose d’ailleurs sa voix sur deux morceaux de l’album. On appréciera les bons choix de l’administration haïtienne dans ses recrutements.
Qualités de recruteur dont semble être doté Erol Josué qui réunit une belle équipe de musiciens et chanteurs venus de groupes de la scène locale, dont Sanba Zao du collectif Lakou Mizik. La magie se fait entre le sorcier de l’afrobeat et les lointains descendants des esclaves africains sur des morceaux mêlant le vaudou à l’électro.
Afro Haitian Experimental Orchestra (2016, Glitterbeat Records)
“Poze”
“Mon Ami Tezin”
“Salilento”
“Yanvalou”
Le très beau clip du titre Bade Zile, quelques images tournées à Port-au-Prince.