
Elmer Bernstein, à ne pas confondre avec Leonard Bernstein (West Side Story), fut un compositeur autant doué que généreux, il laisse derrière lui plus de 250 compositions… On retiendra quelques standards, Les Dix Commandements, Les Sept Mercenaires, La Grande Evasion, Les Blues Brothers… Il y aura eu aussi Y a-t-il Un Pilote Dans l’Avion ou SOS Fantomes, être prolixe vous mène parfois loin, trop loin…
Mais il y a The Man With The Golden Arm… Petit bijoux de BO jazz. Le grand Otto Preminger y filme Frankie Machine (Frank Sinatra) en « bad boy », un rôle de composition évidemment… Destin brisé d’un homme héroïnomane qui tente, après une cure de désintoxication, une carrière de batteur. Ses mauvaises fréquentations et ses vieux démons seront autant de couacs dans sa partition. Un film au thème sulfureux pour l’Amérique puritaine des années 50, mais qui vaudra à Frank Sinatra d’être nominé aux Oscars.
Elmer Bernstein compose un thème puissant, une des premières BO jazz du cinéma. Un succès qui ne doit rien au hasard, le talent est là, les collaborations aussi, Le jazzman Shorty Rogers aux arrangements, et d’autres, Bud Shank, Pete Candoli…
A mesure que Frankie Machine s’injecte son poison
Elmer sent couler en lui le fluide du jazz
Et l’oreille se prend son « fix » de notes…
On en redemande.
Elmer Bernstein « The Man With The Goden Arm » (1955/2006, Fresh Sound Records)
“Frankie Machine”
“The Fix”
“Return Of The Man”