Elle aura fait marcher au pas l’empereur des glaces et détraqué la grande horloge de la chanson française de son tic-tac intemporel se jouant des modes saisonnières. Elle aura chanté l’hiver du grand nord, mais sa musique nous annonce pour cette rentrée, un automne aux promesses de saveurs printanières. La grande aiguille nous montre le point cardinal de son groove à mesure que la trotteuse parcourt le cadran de son talent. Trois victoires de la musique, ça vous remet les pendules à l’heure.

Bien que la Marche de l’Empereur soit sorti aux USA sans sa BO originale, l’artiste n’est pas rancunière. Installée à New-York, elle agite la Big Apple de son « Big Machine ». Une œuvre pop aux vocalises qui rappellent parfois Kate Bush, une prestigieuse référence qu’elle sublime plutôt qu’elle ne la copie.

« The Big Machine » relève plus de la mécanique céleste que de la physique terrestre, pour ne pas dire terre-à-terre, du dancefloor. Si le muscle ne rencontre pas la célérité du beat, le neurone atteint néanmoins le point de non-retour de la sérénité.

J’aime la physique d’Emilie…

Emilie Simon “The Big Machine” (2009, Barclay)

“Nothing To Do With You”

“Ballad Of The Big Machine”

“Rocket To The Moon”