
Si Lalo Schifrin est connu pour certaines BO (Bullitt, la série Mission Impossible), ces succès ne doivent pas laisser dans l’ombre l’œuvre d’un musicien accompli. Cet argentin part dans les 50’s pour Paris y étudier la musique au Conservatoire, il y croisera la route d’un autre argentin, Astor Piazzolla. Deux graines de génie qui trouveront dans un Paris libéré d’après guerre un terreau musical propice à leur éclosion.
Il faut avouer que depuis l’immigration argentine a beaucoup évoluée, on a pu observer ces derniers temps des « pumas » argentins aux griffes acérées en meute de quinze tous prêts à croquer leur steak de Viande Origine Française, cuisson bleue…
Mais c’est au states, pour en revenir à Lalo, qu’il récoltera les fruits de son talent. D’abord en devenant pianiste et arrangeur pour Dizzy Gillespie et d’autres grands noms, en s’attaquant ensuite à l’univers des musiques de films.
L’homme sait pourtant quitter les boulevards hollywoodien du succès pour explorer des pistes plus intimistes. En témoigne cette réédition de vieux enregistrements des 60’s de bossa où se fait sentir l’influence du pianiste et arrangeur. A écouter, notamment, la version de Maria, hommage de Lalo à un autre grand nom des BO : Leonard Bernstein.
Alors pour oublier les bosses et blessures d’une humiliation rugbystique, rien de tel qu’une bossa de Lalo. Couché le puma ! Pas bouger
Lalo Schifrin – “Piano Strings and Bossa Nova” (2002, Verve)
01- “The Wave
“Maria
J’aime Maria. Concernant Schifrin et Piazzola, il ya un bon album, pas cher aussi, paru en digipack: "2 Argentinians in Paris"
Je savais que tu craquerais pour Maria…
L’album oui je le connais, ce n’est pas encore leurs oeuvres de maturité mais cette réédition est un rare témoignage sur l’éclosion de ces musiciens inconnus qui se croisent à Paris avant la rencontre avec leur destinée