Tu cites toi même des chiffres éloquents que je ne connaissais pas, 2.350.000 hab qui croient à l’histoire, c’est plus que conséquent, on peut aisément imaginer le bronx que cela a du être cette nuit là au téléphone, dans les rues…
C’est plus qu’un pipeau quand tu réussis un tel coup, c’est un coup de maitre! L’affaire imposera Orson Welles et son talent.
]]>Le lendemain (de l’émission), prouvant que l’emballement médiatique ne date pas du tsunami de 2004, la presse nationale s’empare de l’affaire et la gonfle. Dans La Guerre des Mondes a-t-elle eu lieu?, Pierre Lagrange détaille les épisodes de cette histoire incroyable. Il montre comment, sur quelques mouvements de panique et une poignée d’accidents domestiques, se fonde une rumeur d’hystérie collective avec des gens qui «se mettent à tirer des coups de feu, à se jeter par les fenêtres et à se ruer en masse sur les asiles de fous», avec une femme qui s’empoisonne plutôt que de tomber entre les tentacules des Martiens, des églises envahies, des pillards déchaînés, des fausses couches en rafales, des absolutions collectives…
Pour l’auteur de cette étude passionnante, «la panique d’Orson Welles joue à notre époque le même rôle que l’an mil a joué pendant tout le XIXe siècle et une bonne partie du XXe. Les deux histoires permettent de justifier nos croyances rationalistes dans la bêtise humaine. Au Moyen Age, les gens paniqués auraient attendu la fin du monde pour l’an mil, et, en 1938, les Américains auraient paniqué à l’idée d’être trucidés par des Martiens.»
]]>