
A Beyrouth quand retentissent les sirènes, la faucheuse prend les platines, l’éclat d’obus se mêlant au déchirement de roquette dans une ambiance de feu. Beirut a pour seules sirènes ses muses et pour seul combat le groove.
Ce mercenaire du son, qui a pratiqué l’Europe centrale et le Mexique, muli-instrumentiste expérimenté, n’hésite pourtant pas à user d’armes non conventionnelles comme le ukélélé quand la situation l’exige… Un album étonnant en deux parties, l’une baignant dans un Mexique sous influence balkane et l’autre dans une folk électro. Une rupture de style concrétisé par un double cd, l’un de 15 mn l’autre de 19 mn…
Utiliser deux cd pour 34 mn de musique il y a là une hérésie productiviste, qui en ces temps de crise et de rigueur, ne sera pas pour déplaire aux zappatistes des majors.
Beirut – “March of the Zapotec” (2009, Pompeii Records)
“The Akara”
“The Shrew”
Excellent ; on peut ajouter “Nantes”, dont il y a une version marrante en live à Oberkampf avec maîtrise du jeu de batterie sur poubelles municipales là : http://www.youtube.com/watch?v=jc3Z…
Pour un brontosaure musical, décongelé de l’ère du quaternaire-supertrampien, t’es quand même capable de nous sortir une petite pépite de Beirut…
Miracle de l’évolution, car dans ton cas, je reste dubitatif. Ni Darwin, ni la Genèse ne permettent de comprendre cette évolution…
Effectivement il me semble que Beirut se situe quelque peu légèrement situé après la séparation de Supertramp. Sans doute existe t-il quelques exceptions sur l’”échelle de Gom”