La pochette ne m’aurait guère plus inspiré que cela si je n’avais eu l’occasion d’écouter son « Planet Soul », petite météorite à vous mettre en orbite.

Né de parents jamaïcains émigrés dans la banlieue londonienne, le petit Wayne Beckford avait donc les racines et le terreau propices à son éclosion. D’autant que son grand cousin fera office de tuteur dans son éveil musical aux musiques urbaines. Au décès de ce dernier dans une rixe, le petit Wayne est envoyé par sa famille en Suède pour le protéger.

Exil qui le sauvera d’une destinée qui aurait pu le mener sur des chemins de traverse baignés de violence. Il choisira la voie du groove et les voix de la soul, qu’il explore disque après disque. Une passion naît qui le mènera jusqu’à Atlanta, où, recruté par un label il écrira et produira pour nombre d’artistes. Ces collaborations sont assez étonnantes, des Black Eyed Peas à Rihanna en passant par Gnarls & Barkley, Outkast, Seal, UB40 et même Ophélie Winter…

En 2010 il sort son premier album, un peu à l’image de ces collaborations, on y trouve quelques productions assez formatées. Mais aussi quelques pépites mixant soul, jazz, hip hop… Après avoir fait tourner en boucle ses disques de soul, mis en orbite quelques hits pour les autres, à son tour d’allumer les boosters pour une rotation autour de la planète soul. Et cela gravite autant que cela groove

Wayne Beckford « Alpha Oméga » (2010, BorderBlaster)

“Planet Soul”