
Bush n’a rien à voir avec Georges, père ou fils, c’est l’histoire d’un petit kangourou, sautillant banjo en poche. Il a un son New Orleans et une voix éraillée à croire qu’il a bu un Mississippi de whisky doublé d’un Missouri de Bourbon… Sa luxuriante musique suinte le bayou. Mais si ses parents furent bien américains, lui est né en Australie et grandit au sein d’une communauté aborigène, élevé par un père écrivain.
Des terres arides de son Australie natale et de son imaginaire irrigué, émergent les sources qui inonderont le delta de son talent. Marécages des traditions où viennent se perdre sa modernité, le répertoire d’avant guerre du blues étant les terres fertiles d’un CW Stoneking donnant les meilleurs rendements du groove à l’hectare.
L’étonnant, dans le banjo de Stoneking et son brass band Primitive Horn Orchestra, c’est l’authenticité du son. Le kangourou a revêtu sa peau d’alligator sans aucune maroquinerie marketing. Il est des talents qui ignorent les distances de la géographie sans méconnaître l’universalité de la musique.
CW Stoneking « Jungle Blues » (2008, King Hokum Records)
“Brave Son Of America”
“Jungle Blues”
je suppose que tu sais qu’il vient au rock dans tous ses états cette année…
Et non, tu me l’apprends! Je vois que son succès le mène bien loin de son Australie…
Je trouve aussi que ça sent beaucoup la Nouvelle-Orléans. En même temps je ne connais quasiment rien de l’ Australie. Si Sydney est un genre de New-York tropical comment sonnent les groupes indés de cette ville ? Avec tout ce soleil et cette campagne dans le reste du pays, les autres musiciens sont-ils Stoner, garage psyché ou bien country ? Si UM n’ a pas de correspondant là-bas, il vous faudra peut-être dépêcher un envoyé spécial …
C’est vrai qu’entre le didgeridoo et Kylie Minogue, il y a un spectre que l’on méconnait…
Si tu as l’occasion d’y aller on te mandate comme envoyé spécial! Ou si quelqu’un d’autre se sent l’âme d’un Lévi-Strauss explorant cette jungle musicale, on publiera ses travaux