CopaDoMundo # 1 – Elza Soares la Reine Noire

13.06.14
Par Juanito

Mundial de foutchebole oblige, fort opportunément fleurissent les pétales du marketing. La musique n’échappant pas à cette ivresse du pollen sonnant et trébuchant, au mieux ce sont des classiques archiconnus, au pire des compilations au goût douteux. Le temps de l’événement Ultramagnétique vous donnera donc l’occasion de découvrir quelques albums dignes d’intérêt, des classiques oubliés aux petites perles. Vous pouvez aussi redécouvrir toutes nos chroniques déjà publiées dans le menu Brazil ou ici. On débute la série avec une grande dame!

Elza Soares - Elza Pede Passagem

Il est peu dire qu’Elza Soares fut de ces fleurs sorties de la boue de Rio. Née dans une favela, mariée à 12 ans, mère à 13 ans, veuve à 21 ans, il fallut un concours musical local, organisé par Ary Barroso – mythique compositeur d’Aquarela do Brasil – pour que la petite graine grandisse à en devenir une protégée de Louis Amstrong…

Une voix exceptionnelle au service d’une partition entre musiques brésiliennes et jazz, Elza Pede Passagem est son dernier – et superbe – album sorti en 1972 avant une longue traversée du désert. Bossa, samba et tradition sont insufflés du groove incendiaire couvant dans la voix d’Elza Soares.

Au nouveau millénaire, elle fut redécouverte par une génération nostalgique de conquérir les lumières d’un passé révolu. Elza Soares est de ces trésors, diamant noir des vinyles, elle reste une des chanteuses les plus envoûtantes du répertoire brésilien.

Elza Soares « Elza Pede Passagem » (1972, EMI Music Brasil)

“Saltei de banda”

“O gato”

“Pulo, pulo” (une reprise de Jorge Ben)

“Amor perfeito”

 

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