
Je ne sais si l’on trouve beaucoup de fleur d’oranger du coté de Nantes, quelques réminiscences de géographie et biologie laisseraient bien à penser que l’essence n’est pas locale. C’est pourtant le terroir d’Orange Blossom, plante à la floraison rare perdue au sein des gros plants nantais.
En 20 ans le groupe n’a sorti que trois albums, comme on distille avec passion et patience la fleur d’oranger, le groupe œuvre à ses décoctions avec la tradition séculaire de l’orfèvre, parsemant ses partitions de quelques gouttes de notes, essences musicales venues d’ici et là-bas.
Le précédent album avait attiré et attisé le tympan de Robert Plant, oui l’ex chanteur de Led Zep lui même. Avec l’âge on finit par se lasser, on a fait le tour de toutes les plantes à distiller, mais la fleur d’oranger il ne connaissait pas le Robert. Il faut croire qu’il a aimé puisqu’il les a pris en première partie…
Leur dernier opus est un foisonnement d’arômes mélodiques et d’effluves rythmique, un spectre musical hanté de sons d’orient et d’ailleurs, de rock, d’électro ou de classique. Le groupe fondé autour du duo historique, le violoniste PJ Chabot et Carlos Robles Arena, étonnant globe-trotter de la sono mondiale, a trouvé en la chanteuse égyptienne Hend Ahmed la fleur de sa partition, une voix superbe.
Tonique et planante, les vertus de la fleur d’oranger sont à redécouvrir !
Orange Blossom « Under The Shade Of Violets » (2014, Studio Enter – Washi Washa)
“Black Box”
“Pitcha”
“Mexico”