
L’image intrigue… On pense à un gigantesque squelette ou l’épave envasée d’une felouque… En fait nous sommes à Kinshasa (République Démocratique du Congo), au marché d’occasion de voiture de Ndjili et ses stands de pièces détachés…
Ces lourdes tiges de métal plantées et alignées dans le sol ne sont pas sans rappeler les « Likembes », ces fameux instruments de musiques africains construits avec de la ferraille de récupération. Là bas c’est un peu le Castorama du musicien, matière première ne demandant qu’à être mise en résonance. Le groupe Konono n°1 y chine ses trouvailles pour qu’ondule l’échine quand vient la vibration.

Ces bricolages remontent aux années 60 et les premiers Likembes électrifiés. Le collectif est toujours actif autour du fondateur (âgé de plus de 80 ans) qu’une nouvelle génération est venue rejoindre. Le groupe connaît désormais un grand succès, enregistrant avec Bjork ou Herbie Handcock…
Aux tirailleurs sénégalais succèdent les ferrailleurs congolais, avec une puissance de feu qui ne vous fera pas mourir au chant d’honneur mais sur les dancefloors…
Merci à Oliv d’avoir attiré mon attention sur ce collectif.
Konono N°1 « Assume Crash Position » (2010, Crammed Discs)
“Fula Fula”
“Konono Wa Wa Wa”
Konono N°1 en live dans les rues quelque part au Congo.
Quel honneur d’être remercié par toi!
;^)
Je ne fais que citer mes sources…
Surtout quand elles sont vivifiantes et riches en oligo-groove