Le Coté Obscur du Séducteur

06.05.08
Par Juanito
Il Casanova De Federico Fellini

Si Ennio Morricone a eu Sergio Leone, Nino Rota aura eu Federico Fellini. Un de ces tandems magiques du cinéma, mais rarement union du vinyle et de la pellicule ne fut si ardemment consommée qu’entre Fellini et Rota. L’un noircissait ses partitions de ses plus belles mélodies quand l’autre imprimait ses pellicules de ses plus belle images, et ainsi furent La Strada, La Dolce Vita, Amarcord, Huit et Demi…

En 1976, Fellini s’attaque au célèbre mythe de Casanova dans une version décalée, présentant l’illustre séducteur sous un éclairage sombre, un être perdu dans son rôle et sa quête de volupté. Un œuvre polémique qui restera un peu dans l’ombre. Pourtant Nino Rota compose là un de ses plus beaux thèmes, « O Venezia, Venaga, Venusia ». Une œuvre aérienne aux orchestrations subtiles au service d’une mélodie autant inquiétante que belle…

En s’attaquant à la légende de Casanova, Federico en fanera le mythe dans un parfum de scandale. Des effluves qui inspireront à Nino ce sublime requiem pour un séducteur…

Nino Rota – “O Venezia, Venaga, Venusia” tiré de “Il Casanova De Federico Fellini” (1976, CAM)

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