Le Démon Flou

04.07.12
Par Max Flash

Le Démon Flou a pris résidence avec tous ses amis au Jardin des plantes dans une résidence ultra sécurisée où il peut déployer ses rêves sans limites. Comme tout enfer la chaleur y règne, les démons se chamaillent et le moment des repas est particulièrement intense. Tous ces petits univers à la Jéronimus ont le succès jamais démenti du spectacle de la perversion morphologique : tout le monde vient y admirer sa propre répulsion pour le sombre, le grouillant et l’infâme.

Frissons garantis, les peurs s’y confirment et les déplacements s’y installent.
Tout est moite, ombrageux, poilu, visqueux et la crainte du dard permanente. Petit cirque dangereux de l’homme occidental qui vient contempler sa tranquillité de ne plus être soumis à la loi du grand scolopendre venimeux ou de la mygale égorgeuse, tout le monde ressort apaisé et serein, la peur, la grande, l’incontrôlable, celle qui fait hurler, est bien contenue dans les petits containers à angoisse humide où règne en maître incontesté de la fascination hypnotique le grand serpent albinos, qui cumule les tares, être furtif, dangereux, silencieux, sans pitié ET blanc comme de l’ivoire avec des yeux rouges.

 

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