Le Ravissement de Kâlî

04.01.13
Par Juanito
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Kâlî déesse hindoue du temps, de la mort, de la délivrance a donc fauché une des plus belles fleurs de la culture indienne. Le maître du sitar s’en est allé, son œuvre restera. Tous ont bu à sa source, Georges Harrison en fut son premier disciple.

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Si Ravi Shankar et son influence sur nombre de musiciens ont contribué à populariser la musique indienne, on ne saurait restreindre le maître au répertoire traditionnel, il a ingéré et digéré avec brio quelques influences. De ces œuvres je retiendrais ces chants religieux d’un Chants of India produit par Georges Harrison ou encore son amour des musiques classiques, que ce soit avec Yehudi Menuhin, Philip Glass ou lors de son fabuleux concert au Kremlin (une des plus belles œuvres du maître dont je ne puis que recommander l’écoute).

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Moins connu est The Ravi Shankar Project « Tana Mana » une œuvre empreinte de modernité, sortie à la fin des années 80, elle intégrait des sons de synthétiseurs, au clavier on retrouvait même un certain Georges Harrison… (eh oui encore lui, une longue histoire Georges et Ravi…) J’aime tout particulièrement le West Eats Meat, derrière le titre en clin d’œil, une vision lucide sur les déséquilibres alimentaires, environnementaux et géopolitiques de nos modes de vies…

Les ongles affûtés de Kâlî ont tranché la corde maîtresse du sitar indien, ultime vibration d’une partition entrant dans la postérité.

Ragga In Peace, Pandit Ravi Shankar.

The Ravi Shankar Project « Tana Mana » (1987, Private)

“West Eats Meat”

“Supplication”


En bonus un vieil enregistrement lors d’une émission sur une télévision américaine (on doit pouvoir situer l’enregistrement fin des 60′s ou début 70′s d’après le nom du talkshow)


Autre bonus un court extrait d’un documentaire où Ravi Shankar donne une leçon de sitar à Georges Harrison…

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