Instant décisif pour environ 200 000 animaux que la célébration de Ghadimai au Népal, gigantesque festival de boucherie en plein air, ouvert à tous, amateurs, professionnels, habitués, la déesse réclame du sang, de la viande, de la douleur et de la mort, vieille catharsis de l’humanité toujours présente et toujours meurtrière, pendant que l’autre meure, je suis plus vivant, je capte son énergie, croyance primitive à la circulation des fluides, le sacrifice n’est pas très loin de la photographie qui elle même capture l’âme des photographiés pour les populations vierges de références culturelles occidentales, et encore, la survivance animiste existe dans la zone occidentalisée à travers des pratiques de magie noire ou de voyance basée sur la possession d’images des disparus ou des morts comme dans la civilisation victorienne du 19e siècle.

Donc environ 200 000 animaux, principalement des buffles et des chèvres vont y passer, mais également chats, chiens, poulets, ânes, oiseaux, etc… et inonder le sol de leur sang, seules les têtes seront enterrées dans un rayon de trois kilomètres autour du temple, le reste est partagé entre le temple pour les peaux et le public pour ce qui reste.

Classique avant-après démonstratif.