Le Son de Sing Sing

22.02.10
Par Juanito
sing sing prison

Un son plus affûté qu’une guillotine
Un morceau plus fatal qu’une injection létale
Un truc qui prend à la gorge mieux qu’un nœud coulant
Et pourtant un groove qui est un souffle de liberté

En 1972 le pianiste salsero, Eddie Palmieri, accompagné du groupe Harlem River Drive, enregistrait un live qui resterait mythique. Dans une de ces enceintes à l’ambiance chaude et surchauffée, la prison de Sing Sing…

palmieri harlem river drive

Une très ancienne prison de l’Etat de New-York située sur les rives de l’Hudson, elle fut longtemps considérée comme un établissement modèle avec ses uniformes rayés et ses châtiments corporels… Ah la tradition, il n’y a que ça de vrai…

Il semble que par la suite cette tradition se soit quelque peu perdue au profit d’une évasion vers la musique. Viendront, y enflammer la scène locale, des épris de justice comme BB King, Joan Baez ou Bruce Springteen… De sérieux matricules… Une tradition américaine, que l’on pense à certains lives de Johnny Cash dans d’autres prisons, l’homme en noir quand il jouait à l’ombre…

Eddie Palmieri à Sing Sing c’est un peu La Mano Negra à Fleury Mérogis, NTM à la Santé, une hérésie carcérale que ne saurait même imaginer une administration pénitentiaire enfermée dans ses certitudes…

Eddie Palmieri & Harlem River Drive « Recorded Live At Sing Sing » (1972, Fania Records)

“Somebody’s Son”

“Muñeca”

 

Un commentaire

    1. BiohazardBoy le :

      Ahh… Sing Sing…. *songeur*
      Une prison toujours prète à innover dans la façon d’y vivre mais aussi d’y mourrir (première tentative de la chaise électrique). En tous cas, cet album est une initiative originale, un courant alternatif qui ne manquera pas de vous secouer !

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