C’est la rentrée ! Sans doute avez-vous eu le sommeil agité cette nuit, fébrile à l’idée de retrouver vos chroniqueurs pour cette cinquième saison, impatient de nouvelles découvertes. Pour le premier jour on commence par un cours de poésie sétoise agrémenté de votre leçon de Japonais et Russe!

Bientôt 30 ans que Brassens est monté là-haut, faire chier le bon Dieu. L’occasion de quelques commémorations et rééditions, la mort rien de telle pour enrichir le terroir et répertoire des majors.

La compilation « Brassens, Echos du Monde » fera cependant exception par son originalité. Ignorante de condescendance et décadence, s’évitant les rigoristes reprises au coin du feu ou les paillettes du mauvais goût, c’est une internationale de la poésie qui rend hommage au troubadour.

Temps et espace déposent aiguilles et mètres aux pieds du poète sétois. Son talent percera bien des frontières et des âges, des années cinquante au troisième millénaire, de Cuba au Japon, échos du monde que nous fait découvrir Emile Omar Dj à Radio Nova.

Il y aurait de quoi lui défriser la moustache au grand Georges avec la reprise « Les Amoureux des Bancs Publics » de la japonaise Koshiji Fubuki ou « Les Passantes » par la Banda Municipale de Santiago de Cuba (auxquels on devait déjà une excellente reprise de Barbara) en passant par la version « jeu vidéo » de la « mauvaise réputation »

Mais je l’imagine plutôt se roulant malicieusement la moustache entre deux doigts, goguenard à l’écoute de ces reprises iconoclastes…

Et mention spéciale pour la pochette reconstituant le visage de Brassens à partir des cartes de pays.

« Brassens, Echos du Monde » (2011, Fanon Records)

Koshiji Fubuki “Les Amoureux Des Bancs Publics”

La Banda Municipale De Santiago De Cuba “Les Passantes”

Alexandre Avanessov “Mourir Pour Des Idees”