Le remarquable “O Deus Que Devasta Mas Também Cura”, denier album de Lucas Santtana, m’a donné envie d’en découvrir un peu plus sur ce musicien brésilien. Né en 1970, celui qui enregistra un disque avec Gilberto Gil et Caetano Veloso, tout juste âgé de vingt ans, est devenu depuis une des valeurs sûres de la nouvelle scène brésilienne.
Son album Sem Nostalgia, sorti en 2009 au brésil, illustre bien le travail du musicien. Les racines plongées au profond du répertoire brésilien, l’œuvre bourgeonne de compositions absentes de capiteuses effluves nostalgiques. La plante s’est faite hybride et la sève se veut métisse, en témoigne le travail du musicien sur des samples de violao (instrument à corde classique brésilien) Super Violao Mashup, aux influences hip-hop, et O Violao de Mario Bross, revisitant l’univers des jeux vidéos, en sont les greffes, fruits transgéniques à croquer…
Ce quatrième album de Lucas Santtana fut aussi le premier diffusé hors du Brésil. Une sortie sur le petit label londonien Mais Um Discos qui s’enorgueillit de “publier des artistes brésiliens qui fusionnent les styles, méprisent les genres et irritent les puristes”. On approuve à Ultramagnetique, un de ces dix commandements que l’on verrait bien gravé dans les tables du groove…
Lucas Santtana Sem Nostalgia (2011, Mais Um Discos)
“Super Violao Mashup”
“Night Time in the Backyard”
“Amor em Jacuma”
“O Violao de Mario Bros”
En bonus l’excellent clip de “Super Violao Mashup”