
Fidèle d’entre les fidèles de No Format, Mélissa Laveaux sort en 2018 son troisième album sur le délectable label parisien après les excellents Camphor & Copper sorti en 2008 et Dying Is A Wild Night sorti en 2013. Un rythme quinquennal toujours couronné d’un succès qui, à défaut d’être élyséen, fait d’elle l’élue de coeur des partitions.
Née au Canada de parents haïtiens exilés, Mélissa est retourné sur l’île de ses ancêtres, joyaux torturé, terre bénie de soleil mais maudite de soubresauts sismiques et colères cycloniques, culture ensoleillée de mélodies mais ensanglantées d’esclavage et dictatures.
Redécouvrant le folklore d’Haïti, ressuscitant une mémoire oubliée et blessée d’une époque ou l’île, première république noire au monde en 1804, fut occupée par les Etats Unis de 1915 à 1934, Mélissa dépoussière le patrimoine folklorique avec respect et gourmandise accompagnée du trio parisien A.L.B.E.R.T. et du canadien originaire de Trinidad, Drew Gonsalves (à redécouvrir son superbe projet Kobo Town).
Mélissa Laveaux “Radyo Siwèl” (2018, No Format)
“Nan Fon Bwa”
“Kouzen”
“Nibo”
“Lasiren Labalen”
Quelques images de Mélissa Laveaux pour présenter son album.
Le très beau clip graphique Angeli-ko de Mélissa Laveaux, la chanson évoquant les heures sombres de l’ile occupée par les USA entre 1915 et 1934.