Omar m’a tuer…

11.11.10
Par Juanito
Omar Souleyman

Sous nos latitudes, musicien ou dj de mariage n’est pas le Graal de la profession, subside alimentaire de ceux qui n’ont pas réussi à se faire entendre dans les salles mythiques de concert ou les boites huppées. C’est pourtant ainsi que s’est fait connaître Omar Souleyman véritable star dans son pays…

En Syrie, il anime des mariages depuis plus de quinze ans, et fort de son succès, il a enregistré plus de 500 cassettes… Que de la production locale, on travaille avec les technologies vintages. On est loin d’artistes sous influence des modes occidentales ou de bricolages sonores de dj, c’est assez rural, guttural, brutal. On vous l’a dit, c’est de la production locale. Des musiques traditionnelles accompagnées de claviers frénétiques et de percussions énergiques, un son dépouillé mais très vivace.

On doit au petit label de Seattle « Sublime Frequencies » cette découverte, plus authentique qu’un Real World aux productions formatées pour oreilles occidentales et plus groovy qu’un Ocora bercé dans le recueil ethnomusicologique. Un label qui s’est fait connaître pour ses rééditions de productions locales autant qu’improbables, allant de « 1970′s Algerian Proto-Rai Underground » à « Radio Pyongyang: Commie Funk and Agit Pop from the Hermit Kingdom » tout un programme…

Depuis notre chanteur moustachu à keffieh et lunettes noires est devenu très tendance et commence à se produire à l’étranger, notamment en France. Ce n’est pas vraiment de la grande musique, le son est assez pourri mais irrésistiblement trash et festif.

En bonus un inénarrable clip, tout autant local que vintage, de ce Syrian Killer.

Omar Souleyman « Jazeera Nights » (2010, Sublime Frequencies)

“Hafer Gabrak Bidi”

“Mandal Metel Il Sukkar Ala Il Shai”

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