De ce confetti géologique fils de spasme africain, son exiguïté géographique n’ayant d’égal que son large spectre ethnique et culturel, la Réunion nous a offert quelques artistes intéressants du Maloya. On pensera à Danyel Waro ou Indigo.

Une musique profondément spirituelle, animiste, les esprits semblent hanter le Maloya, scintillant de lumière, et vibrant de sons. L’âme des ancêtres hante la partition des vivants dans un blues puisant autant qu’il ne s’y noie dans un Pacifique aux horizons sans fin perdu dans un puit sans fond.

Christine Salem témoigne que les femmes ne sont pas absentes du répertoire maloya. Toute baignée de tradition, elle n’hésite pas à tremper dans d’autres univers, conviant Moriarty aux réjouissances. Belle rencontre entre l’ensorceleuse des rythmes et les troubadours de la folk.

Christine Salem « Salem Tradition » (2012, Cobalt)

“Sakalav” (feat Moriarty)

“Gouloum”

“Lespwar” (feat Rosemary Moriarty)