This Is The End

31.10.12
Par Max Flash

Le bout du monde est toujours intéressant parce qu’il n’est jamais le même nul part. Chaque bout du monde a son parfum particulier de solitude, de limite et de finitude. En Corse le bout du monde n’est jamais loin, on pourrait même dire que la Corse est une sorte de Frankenstein de bouts du monde assemblés rapidement et légèrement dans le désordre. La seule constante est l’odeur méditerranéenne du maquis, le côté western et pampa imprégné d’une religiosité fraîche et naïve.

Au bout du monde tout est à la fois beau et menaçant, les cailloux ne sont pas pareils, le désert est plus sec, les maisons plus abandonnées, la mer plus effrayante et violente, plus qu’ailleurs et, même au bord, les rochers deviennent bizarres, torturés par de mystérieux intervenants, les plantes se hérissent, les carcasses rouillent moins vite dans le temps figé par le beau temps, l’herbe devient sanglante, les vagues se creusent vicieusement pour vous emmener en promenade chez les sirènes, ne vous baignez jamais au bout du monde, c’est plein de lutins malins qui déposent la nuit des signes mystérieux sur les plages pour que les soucoupes volantes atterrissent, Rockwell n’est jamais loin, les habitants ont tous disparus, les caravanes sont vides, les palmiers palmisent et le chemin oublié vous emmène vers la vieille mine abandonnée dans la montagne, pleine de fantômes ouvriers et d’ombres vives…


 

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