Un Sicard Sinon Rien

26.11.08
Par Juanito
Davy Sicard

Il sera plus question de rhum que de ricard dans cette chronique, plus une question de latitude que de degré… Cela dit, la cuvée 2008 de ce petit nectar réunionnais est un bon millésime. Le cépage musical est des plus métissé, une tradition sur cette terre ouverte aux voies maritimes.

Il s’appelle Davy Sicard, un nom qui évoque difficilement l’aoc réunionnaise, on dira que c’était pour la carrière internationale… Qu’importe l’étiquette, l’ivresse est là. A la redécouverte de ses racines, les chants traditionnels maloya, l’artiste livre le troisième opus de sa quête.

On pourrait croire cette île, ouverte aux quatre vents, terre de liberté. Cette musique maloya, trop associée aux rebellions du passé, fut pourtant interdite jusqu’à l’arrivée de Mitterrand au pouvoir… Erreur de jeunesse que d’avoir flirté avec la rébellion, à trop être fredonnée par les chevelus contestataires on fini par entendre le sifflet des tondus de l’ordre républicain.

Chants traditionnels, influences personnelles, un album qui alterne entre racines musicales maloya et sons actuels, un métissage réussi. Cocktail trompeur qui, sous son apparente douceur, révèle une ivresse à vous faire descendre les latitudes à mesure que montent les degrés…

Davy Sicard – “Kabar” (2008, Up Music/Warner)

“Koté-la”

“Papillon”

“Ola”

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