Née à Alger où elle baigna dans le soleil des chants chaâbi, Djazia Satour a émigré sous les cieux septentrionaux français pour plonger dans les eaux vives des courants musicaux comme autant d’influences.

D’abord choriste dans le collectif Gnawa Diffusion elle fut chanteuse du groupe MIG avec quelques succès et des premières parties d’artistes confirmés (Sinsemilia, Cranberries, Dionysos…)

Elle sort son premier album « Klami » (la parole), un format court (6 morceaux en 26 mn) Une autoproduction dont la durée ne saurait préjugée du talent de l’artiste qui s’avère inversement proportionnel. Djazia Satour tisse sa partition de ses métissages, chants anglais et arabes, univers acoustiques et électriques, musiques traditionnelles, reggae, soul.

Le titre « M’sira » est un modèle du genre où l’arabe guttural se fait douceur délectable sur un accompagnement original d’ensemble à cordes. Il y a quelque chose d’ « Eleanor Rigby » avec ces cordes, comme un clin d’œil d’Alger à Liverpool.

Une magnifique voix dont l’écho ne pouvait que rentrer en résonance avec ultramagnétique.

Djazia Satour « Klami » (2010, Wagram)

“M’sira”

“Temet Liyam”

“Voodoo Night”