La Griffe d’un Grand

08.05.08
Par Juanito
Schifrin Les Félins

Dans la famille des félins, ce puma argentin n’est pas un inconnu pour la communauté d’Ultramagnétique. Après sa période parisienne Lalo Schifrin se fera les griffes sur les tapis jazzy du label Verve et en faisant jouer entre ses pattes, des noms comme Dizzy Gillespie, Stan Getz, Sarah Vaughan, Jimmy Smith…

Mais au début des années 60, l’insatiable appétit de notre puma l’amène à se tourner vers d’autres terrain de chasse : le cinéma. Cela tombe bien, le label Verve dépend des studios MGM… Son président le recommandera au producteur français de René Clément. Avec son talent musical et sa maîtrise de la langue de Molière notre petit puma n’aura pas de mal à se faire adopter par le grand cinéaste (on lui doit notamment « Paris brûle-t-il ? » « La Bataille du Rail »…)

On retrouve Alain Delon en proie traquée par les fauves de la mafia, croyant trouver refuge dans une villa, il tombe entre les pattes de panthères dont la très féline Jane Fonda. De cette ambiance de polar psychologique, Lalo compose une de ses premières BO. Au contact de René Clément il apprend beaucoup du cinéma, cette collaboration influencera l’artiste : « Si l’on compare ma carrière cinématographique à une maison, Les Félins en sont les fondations » explique-t-il. Et il est vrai que l’on sent poindre un son que l’on retrouvera dans son immense succès Bullitt.

Je dois bien avouer un faible pour ce puma aux compositions racées et au rugissement si mélodieux. Cette partition, plus qu’un coup patte, est une véritable griffe, les premières empreintes d’un félin qui tracera sa route dans la jungle des BO.

Lalo Schifrin – “Les Félins” tiré de “Les Félins” (1964, EMI)

Lalo Schifrin – “Blues pour un Enterrement” tiré de “Les Félins” (1964, EMI)

 

Un commentaire

    1. ramatussi le :

      Quel bonheur de réécouter des extraits de cette BO. J’aime aussi beaucoup le film que m’avait fait découvrir la télé.

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