Le Roi de la Timbale

02.12.08
Par Juanito
Tito Puente

El Rey Del Timbal, ainsi était surnommé Tito Puente, percussionniste orfèvre, salsero endiablé et figure de proue des musiques latines. Un nom dont la seule énonciation suffisait à vous faire tendre la peau des timbales dans l’attente de la fureur du maestro…

Une carrière professionnelle commencée à 13 ans, les premiers disques sortis dans les 40’s, il deviendra même le « roi du mambo » devant Perez Prado ! Un titre qui n’est pas usurpé pour qui connaît le spectre musical de Tito, du mambo à la Salsa en passant par le latin jazz, ce qui lui permettra de pousser le son avec des gens comme Miles Davis ou Dizzy Gillepsie…

Tito devient lui même une référence pour tous les percussionnistes, son orchestre est une école qui verra passer les plus grands noms, Ray Baretto,  Mongo Santamaria… C’est avec ce dernier qu’il enregistre en 1957 l’album « Top Percussion ». Mongo, fut initié à Cuba aux rythmes sacrés africains par son grand-père, un authentique esclave noir déporté d’Afrique, un héritage qu’il partage avec Tito lors de ces sessions en studio. Un album qui alterne les rythmiques cubaines traditionnelles et quelques influences plus modernes.

C’est le cas de Ti Mon Bo qui, pour un morceau enregistré en 1957, ne lasse pas de m’étonner par la modernité du son. Autour d’une ligne de basse, autant immuable qu’hypnotique, qui donne sa respiration et son groove au morceau, les musiciens construisent un triptyque rythmique. Bongos, congas et timbales composent les uns les autres autant qu’ils s‘imposent dans des solos.

Un morceau qui renvoi le percussionniste amateur que je fus à l’abyssale profondeur de son insignifiance…

Tito Puente- “Ti Mon Bo” tiré de “Top Percussion” (1958, RCA)

 

Un commentaire

    1. LRC le :

      Un morceau enorme et une carrière assez incroyable (au moins une centaine de disques…)

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