Le testament de Mario

31.10.07
Par Juanito
mario bauza

Rien à voir avec le célèbre jeu numérique et son plombier. S’il fait dans le cuivre notre Mario est plutôt big band que tuyauterie, et c’est un maître du genre.
Venu de La Havane porter la bonne parole du jazz afro-cubain sur les terres yankees, ce précurseur autant musicien qu’arrangeur croisera la route des plus grands de Aretha à Dizzy.

En 1993, se sachant malade, Mario enregistre deux mois avant sa mort cet album testament pourtant étonnant de vitalité. Il y prêche un son puissant, aux cuivres rutilants brisant le mur du son tels les trompettes de Jéricho. Il sait mener la danse le Mario et son orchestration fait rugir ce mambo d’un feulement jazzy aux arrangements très soignés.

Cet homme aura écrit son oraison funéraire comme on écrit un hymne à la vie, un héritage autant à méditer qu’à partager.

Mario Bauzà – “Cubauzà” tiré de “944 Colombus” (1993, Messidor)

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