Mélopée de Bucheron

28.01.11
Par Juanito
Timber Timbre

Il est, là bas, un lointain ouest sauvage où le whisky a un arrière goût de sirop d’érable… Oui un peu plus au nord, là où l’imaginaire peuple les vastes forêts de quelques fiers gaillards, aux chemises à carreaux, abattant des arbres en s’écriant « Timbeeeer ! » (pour les incrédules je vous renvoie à la lecture du Lucky Luke « Les Dalton dans le blizzard », document ethnographique de référence sur le sujet, s’il en est, sapristi !)

Timber Timbre, alias Taylor Kirk et consorts, nous viennent donc du Canada. Terre glacée qui s’avère être un fécond terroir de talent (activez donc le tag Canada, à droite, pour vous rendre compte des nombreux artistes du cru déjà chroniqués)

Après deux albums auto-produits, l’équipée sauvage de Taylor Kirk nous berce d’une folk mâtinée de blues sur son troisième opus éponyme. Le crépuscule y salue l’aube, de tristes mélodies y sécrètent de joyeuses mélopées. Dans la pénombre de ces profondes forêts, aux faunes étranges et flores improbables, on y croiserait volontiers l’ombre d’un Leonard Cohen au détour d’un érable…

Un sirop qui n’a rien de sirupeux, plutôt une cirrhose de son, une métastase de l’extase pour mélodie orpheline. Mais la thérapeutique de ces shamans de la folk n’est qu’une délectable addiction non létale…

Timber Timbre « Timber Timbre » (2010, Arts & Crafts Productions)

“Lay Down In The Tall Grass”

“Until The Night Is Over”

“Trouble Comes Knocking”

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