NAPALM

12.11.12
Par Max Flash
Le noir est comme le napalm, il tombe du ciel sans cesse dans un bombardement massif, “carpet bombing” chromatique qui s’infiltre dans les moindres recoins, les moindres fissures, pour répandre son fiel jusqu’au fond du monde. Contrairement à la légende, ce n’est pas la lumière qui tombe du ciel, mais le noir, l’obscur, les ténèbres qui nous envahissent régulièrement. Malentendu photographique éternel, ce n’est pas la lumière que capte l’appareil mais son absence, sa disparition, son évaporation dans la nuit.
La photographie ne s’écrit pas sur une page blanche mais sur un écran noir, la nuit est le vrai sujet de la photographie, stade terminal de la capture, enfin le monde est plein, rempli de la noirceur infinie de la saturation, enfin le napalm sombre coule dans la ville, hiver visuel où tout devient fantômatique, apparition terrifiante des objets, des choses qui ne devraient plus être vues, dans la nuit plus rien n’existe et l’ivresse vous gagne, la grande, celles des profondeurs.
Nouvelle app très intéressante pour cette série appelée 6×6 tout simplement et qui vous permet de retrouver facilement les plaisirs des vieux appareils et des vieux films d’antan. Marche aussi en couleur.

 

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